Les Murmures de l'eau Chapitre 2

Publié le 9 juin 2024 à 12:40

Combien de temps me reste-t-il à vivre dans ce monde perdu ? Se demande Gabriel en observant son visage dans un miroir sans âge. Je finirai moi aussi un jour sur la table froide d'un thanatopracteur. Mon corps sera vidé de toute substance et alors que restera-t-il de moi ? Où ira mon âme ? Probablement en enfer, se dit-il, en esquissant un sourire malsain. Je serais étendu nue dans une chambre froide, puis on enterrera mon enveloppe charnelle six pieds sous terre, où les vers de terre se gaveront de ma chair pourrissante. Personne ne se souviendra de ma voix, de mon rire ou de mes larmes.

Il soupire et voit dans le reflet du miroir un cheveu blanc.

<Que fais-tu là ? vil témoin du temps qui passe.> Dit-il en l'arrachant de sa chevelure noir de jais.

Il n'est pas vieux, à peine quarante ans, mais il n'est pas prêt encore pour la grande faucheuse et pourtant, chaque jour, il l'invite dans sa vie avec les paquets de cigarettes et l'alcool qu'il ingère. Il a un charme certain et mystérieux et même si son visage n'a rien de tendre, sa virilité le rend beau. Les femmes sont éphémèrement attirées par lui, lorsqu'elles comprennent que son cœur est de glace, elles le fuient.

Il aime jouer avec le feu et ce n'est pas un homme fréquentable comme dirait certain. Ses cheveux courts et gominés lui donnent un air de mafieux. Son regard vert clair trahi parfois son âme sombre et triste.

Je vous présente : Gabriel Voncroft.

Il mesure un mètre quatre-vingt-quinze.

Un visage carré, mais fin, un petit nez et des yeux verts en amande. Sa peau est abîmée par les abus en tout genre, alcool, tabac et la drogue ont fait des ravages dans ses organes internes. Il n'est pas sociable, il en est même tout le contraire. La seule façon dont il tolère ses congénères, c''est lorsqu'ils sont raides et morts sur sa table de thanatopracteur. Il marche avec une canne depuis l'accident tragique qui a ôté la vie de sa femme, Éléonore. Il ne l'a que peu aimé. Son cœur avait été brisé avant elle par la seule femme qui avait su atteindre son âme. Elle l'avait quitté sans un au revoir, sans explication, elle l'avait abandonné et c'est là qu'il a commencé a exercé un loisir peu commun. L'accident lui a laissé une cicatrice sur la joue droite, cela lui donne un air encore plus patibulaire et cela ne lui déplait pas. Il aime impressionner et faire peur aux gens, il éprouve une certaine satisfaction à cela. C'est pourquoi sa canne porte un pommeau en forme de corbeau, il aurait pu en choisir une plus sobre, mais ce jour-là, il était habité par une pointe d'humour, ce qui est rare chez lui.

Ce trait de caractère n'était guère toléré dans son enfance.

Il est issu d'une famille aristocratique Allemande, qui tente malgré tout de sauver les apparences et qui ne vie que par elles.

Gabriel n'entretient avec eux que des relations cordiales et tout aussi vide que les cadavres qu'il opère en tant que thanatopracteur. Ils n'ont jamais accepté que ce dernier se dirige vers le métier de la mort.

S'ils savaient.

Le métier de Gabriel n'est rien en comparaison de ses « loisirs ».

Gabriel semble hanté le cimetière qui donne sur la forêt. Marchant lentement entre les tombes comme une âme en peine. Dans l'attente macabre d'un nouveau cadavre à vider. Dans l'attente de voir la douleur des familles. Dans l'attente de son prochain frisson.

Alors qu'il regarde son reflet dans le miroir, une pensée le fait sourire. Que se passerait 'il si la vieille tante Agatha découvrait le vrai visage de son détestable neveu ? Il imagine alors son expression couverte d'effroi et le tremblement qui précèderait sa crise cardiaque. Elle tomberait à ses pieds, dans un fracas de bijoux et autre breloque dont elle s'affuble de façon grotesque. Il se mettrait alors sans doute à rire à gorge déployé tout en regardant la vie s'échapper de son corps fripé.

Juste après cette pensée rafraichissante, il s'allume une cigarette. Met son éternelle veste noire de costume sur sa chemise blanche. Tout est impeccablement repassé par ses soins. Il ajuste sa montre à gousset sur son gilet prune. Il sait qu'elle est de retour dans la cabane, celle avec qui il a eu une aventure après le décès de sa mère. Il souhaite plus que tout la revoir et qui sait ? assouvir à nouveau des envies inavouables.

La cigarette n'allait pas suffire à arrêter cette pensée. Il ouvre alors une petite boite ancienne qui se trouve juste en dessous de son miroir. Il y prend un comprimé de méthadone et l'avale sans eau.

Il se regarde une dernière fois dans le miroir et se déteste. Sa mâchoire se crispe, mais très vite la drogue agit et le soulage de toutes ses douleurs physiques, mais aussi et surtout de celles de son âme.

Il déplace son mètre quatre-vingt-quinze vers la sortie de son sinistre logis. Le travail l'attend.

Parfois, comme aujourd'hui, il décide de se rendre dans le village et d'y croiser des gens. Il va chercher le journal du jour vendu au seul endroit du village : la Taverne.

Quelques personnes sont là a boire leur café noir. A la vue de Gabriel certains poils se hérissent, personne n'aime apercevoir le croque-mort. Il les saluent d'un hochement de tête discret avec un sourire qui veut dire : vous êtes peut être le prochain sur ma table.

Orphel est le seul a l'accueillir avec son sourire ravageur. Gabriel le déteste, lui, sa beauté et sa joie de vivre. Le jeune homme lui tend le journal de la semaine, mais le regard émeraude du croque-mort s'arrête sur la table où se trouve Naomi. Elle a les yeux plongés sur son livre et ne voit pas ce qui arrive vers elle. Elle semble si absorber qu'elle n'entend pas le tintement rythmé de la canne de Gabriel sur les pavés anciens de la Taverne.

Elle est là, il peu sentir le parfum de sa peau. La femme tant convoité, tant aimer. Il sait qu'il ne pourra plus la laisser partir. Cette fois il est décidé à l'avoir avec lui pour toujours.

- Die Zeit hat keine Macht über deine Schönheit.

Elle se fige.

Elle reconnaît cette voix et il n'y a que lui qui sait qu'elle parle Allemand dans le village.

"Le temps n' à pas d'emprise sur ta beauté" vient il de lui dire dans sa langue natale afin que les autres habitants ne comprennent pas.

- Gabriel..... dit elle en relevant la tête vers lui.

- Puis-je ? Demande t'il en indiquant la place libre en face d'elle.

Elle acquiesce avec un léger sourire. Au loin elle sent le regard d'Orphel étonnée. Elle lui lance un sourire auquel il ne répond pas, préférant retourner à ses tâches quotidienne, décidément il semble jouer le chaud et le froid avec elle.

- Tu es donc revenu dis la rumeur ?

- Oui, cela fait maintenant deux semaines que je suis là. Je viens souvent ici pour internet, car comme tu te doutes je ne capte rien dans la forêt. C'est la première fois que je te vois ici du coup ?

- Je ne viens pas souvent pour ma part. Je n'aime pas trop cet endroit. Dit il en regardant intensément Orphel qui passe à côté d'eux.

- Tu n'as pas changé, je vois.

- Si peu.....dit il pensif. Tu es célibataire apparemment.

Elle avale sa salive et soupire.

- Oui, Victor Wang et moi c'est du passé. Et toi toujours marié.

- Veuf. Dit il froidement.

Naomi se sent confuse et lui se délecte de cela. Il la regarde comme un loup regarde sa proie.

- Cela fait a peu près 9 ans maintenant. Un effroyable accident de voiture qui m'a coûté ma jambe mais qui a elle, lui a outrageusement oté la vie.

- Mais c'est affreux! Toutes mes condoléances je ne savais pas. Pauvre Eleonore.....

- Elle n'a pas souffert, elle est morte sur le coup et a brûler dans la voiture, moi j'en avais été ejecté.

- Mais c'est horrible.....

Gabriel cache ses émotions soudaines, un mélange de dégoût et de jubilation. Naomi est horrifié et cela lui plaît mais il le cache avec un regard faussement triste.

- Tu dois être anéanti. Lui dit-elle naïvement.

Si elle savait.

- C'est difficile en effet d'être veuf après de telles circonstances. Elle a su pour toi et moi. Dit il calmement et en Allemand.

Elle et lui. Cela n'avait pas duré longtemps. Lorsque la maman de Naomi était décédé, c'est Gabriel qui s'est occupé de son corps et des funérailles. Naomi était jeune et perdu. Il avait été un réconfort pendant trois semaines. Puis elle était partie sans un mot. Pour elle cela n'avait été que du sexe, un defouloir a sa peine mais pour lui, cela avait été bien plus que cela. Il continuent leur conversations en Allemand afin de ne pas choquer les villageois qui ne se cachent pas de les observer attentivement.

- Nous parlions de cela au moment de l'accident

- Oh mon dieu non ?

Alors qu'il lui ment en racontant en détail le récit de l'accident , il repense à ce qu'il s'est véritablement passé.

- Nous roulions sur la route qui serpente et monte vers la montagne au nord. Elle était au volant. Elle disait qu'elle nous avait vu faire l'amour a coté de la cabane dans l'herbe au bord de la rivière. Tu te souviens ?

Naomi se sent tout a coup mal a l'aise et nauséeuse.

- Elle roulait vite et était hors d'elle.

En effet la dispute avait éclatée dans la voiture, Eléonore voulait divorcer suite à l'infidélité de Gabriel.

- Elle a accélérée et a délibérément voulu sauter dans le vide en ratant un virage.

En verité Gabriel l'insultait, Eléonore le menaçait de tout raconter au village pour qu'il perde toute crédibilité et aussi son travail, elle voulait dévoilerla vérité à sa famille, ce qui aurait eu un impact sur son héritage. Les Voncroft ne tolère pas une mauvaise réputation. Gabriel étant déjà le mouton noir cela aurait été un tsunami dans la famille.

- J'ai essayé de l'en empêcher en prenant le volant. Dit-il d'un air triste.

Il lui a donné en fait le premier coup de poing au visage. Elle commençait à avoir du sang qui se mêlait a ses larmes. Eléonore a tenté de se battre pour sa survie mais en vain.

- Elle voulait nous tuer tout les deux.

Il a détacher sa ceinture et s'est jeté sur elle pour l'etranglé. La voiture a quitté la route et après 3 tonneaux violent, la voiture s'est stoppé sur ses 4 roues contre des arbres.

- J'ai été ejecté et lorsque j'ai repris connaissance la voiture brûlait a cause d'un bidon d'essence qui s'etait ouvert avec le choc. Le moteur a surchauffé et la voiture a pris feu. il était trop tard.

Il a en verité été blessé au visage et a la jambe. Eléonore était sonnée mais en vie lorsqu'il sortit de la voiture. Il a pris le bidon d'essence dans le coffre et l'a délibérément versé sur la voiture. C'est a cet instant qu'Eleonore a repris connaissance. Horrifié, la pauvre âme a supplier Gabriel de la sortir de là mais il la regarda froidement et lui dit avant d'allumer le feu : "on se retrouvera en enfer salope". Il était rester là a la regarder brûler. Ce fut son premier meurtre.

- Les secours sont arrivés, ils m'ont pris en charge mais pour elle s'était fini. Je l'ai beaucoup pleuré.

En verité il n'a versé aucune larmes

Naomi , quant à elle, avait les larmes aux yeux a cet instant.

- C'est de notre faute Gabriel.....

Elle se sent tellement mal qu'elle fait un signe a Orphel de venir.

- Tout va bien ? Demande t'il en voyant les larmes aux yeux de Naomi.

- Je veux juste un verre d'eau s'il te plaît. Je me sent un peu vaseuse.

Gabriel observe la réaction d'Orphel. Ce dernier regarde Naomi avec attention et ne voit clairement pas le regard noir de Gabriel sur lui. En son fort intérieur Gabriel a envie de le massacrer sur place. Ilest évident que le beau jeune homme est attiré par Naomi et que c'est a son grand regret, réciproque. Il attend sagement que celui ci est déposé le verre d'eau sur la table et qu'il soit parti vaquer a ses occupations.

Il reprend alors tout bas:

- Je ne regrette pas ce que l'on a vécu. Mais je pense qu'Eleonore n'était pas équilibré mentalement. La pauvre....

- Je ne la connaissais pas,mais elle me paraissait saine d'esprit. En tout cas tu t'en es sorti c'est déjà ça.

- Pourquoi ne viendrais tu pas me voir ce soir on pourrais.....

Naomi, séche une larme qui coule sur une joue.

- Non Gabriel, c'est du passé. Et en mémoire d'Eleonore je ne préfère pas.

Gabriel serre sa mâchoire, mais il prendra le temps comme avec toutes ses victimes. Il en est persuadé, elle viendra à lui.

Pour l'instant il préfère partir de la Taverne, il y a beaucoup trop de regard sur lui et il déteste cela.

- Je te laisse a tes occupations. Tu es la bienvenue dans ma demeure. Si tu changes d'avis voici mon numero de telephone.

Il dépose discrètement sa carte de visite de thanatopracteur. Elle est noire comme son âme et froide comme son cœur. Au passage il caresse furtivement la main de Naomi.

Il se lève en s'appuyant sur sa canne et s'en retourne à ses sinistres besogne sous le regard peu amical des villageois assis devant leur café noir.

- Bonne journée Mr Voncroft. Lui lance Orphel joyeusement.

Gabriel ne répond pas.

Naomi prend la carte, la regarde à peine et la déchire.

Alors qu'elle penche sa tête dans ses mains comme pour souffler après une longue apnée, Orphel vient s'assoir en face d'elle.

- Tout va bien ?

- oui, c'est juste que je me sent un peu faible mais ça va passer.

- C'est normal après avoir vu Voncroft. Dit il en rigolant. Tu sembles bien le connaître, je vous ai entendu parler Allemand.

- Oui dans mon métier c'est mieux de savoir parler plusieurs langues. Je parles Russe aussi si tu veux savoir.

- C'est super ça, ce sera plus simple comme ça.

- Pourquoi ?

- Euh.......et bien je voulais savoir si tu étais d'accord pour devenir notre nouvelle serveuse ?

- Oh ! C'est vrai ? Je serais ravie de travailler avec toi. Dit elle avec un regard sensuel.

Orphel avale sa salive et détourne le regard vers le livre posé sur la table. Visiblement, Naomi le met mal à l'aise.

- Tu lis quoi ?

Naomi lui montre la couverture du livre. C'est le Seigneur des Anneaux de Tolkien.

- Magnifique histoire, j'ai adoré. Tu préfères quel peuple ?

- Les Elfes, biensur et toi ?

- Idem, et pourquoi tu aimes les Elfes ? Demande t'il enthousiaste.

- je ne sais pas, ils sont majestueux, leur culture est merveileuse. Ils sont mysterieux, ils vivent en harmonie avec leur environnement.

- ça c'est bien vrai. Dit-il pensif. Tu sais que Tolkien a ete veritablement inspiré pour les decrires, comme s'il en connaissaient vraiment.

- oui Orphel biensur.....dit elle en rigolant. Ce n'est que pure fantaisie mais j'ai besoin de le relire quand ça ne va pas fort.

- tu as besoin de t'amuser un peu. J'ai de precieux amis qui viennent dans une semaine. Nous organisons une fete pour eux dans le jardin du chateau. Tu es la bienvenue.

- oh c'est adorable. Je peu venir avec Lily ?

- euh.....non. dit il gené. Elle risque de venir avec Voncroft en plus.

- Avec Gabriel ? Pourquoi ? Il déteste les fêtes.

- Elle ne te l'a pas dit ? Elle "frequente" Voncroft depuis plus d'un an. Ils trainent souvent1 dans une boite tres etrange dans le village après la montagne.

- Oh le salaud.....dit-elle tout bas.

Orphel semble en savoir beaucoup. Mais, Naomi s'en fou, elle préfère ne pas penser à Gabriel.

- c'est étrange que Lily est gardé cela secret. Dit-il.

- Je pense qu'au vue de la différence d'âge elle préfère ne pas ébruité cette histoire.

Naomi n'avait pas l'intention de dévoilé la nature de la relation qu'elle avait entretenu avec Gabriel il y a 10 ans de cela à Orphel, elle en a honte en fait et regrette amèrement cette aventure. Elle se sent terriblement coupable pour la mort d'Eleonore.

Orphel décide de se lever après ce petit entretien et dit en se levant:

- Je te prépare ton contrat aujourd'hui, ce ne sera que pour le service du midi comme ça pas d'inquiétude pour rentrer le soir à la Cabane.

- Je peu faire le service du soir aussi si tu le souhaites ? Je n'ai pas peur de rentrer la nuit à la cabane.

- Non j'ai deux autres personnes pour cela, même moi je ne vais plus faire les soirs. Et puis c'est trop dangereux pour toi de rentrer dans la nuit à la cabane. Cela nous laissera le temps de faire plus ample connaissance en plus.

Cette dernière phrase semble lui avoir échapper, il se sent obliger de rajouter :

en tout bien tout honneur comme on dit biensur, je ne suggère rien, je ne veux pas que tu te méprennes sur mes intentions.

- Oh, biensûr. Je ne me fais pas d'idée ne t'en fais pas.

- Tant mieux, je ne veux pas qu'il y est d'ambiguité entre nous.

Naomi est déçu, elle n'a pas l'habitude de se prendre un rateau.

Il n'y a aucune ambiguité entre nous Orphel, c'est promis.

- Super ! tu commences demain, ça te va ?

- Bien chef ! dit-elle enthousiaste mais un peu amère.

Orphel lui sourit en la regardant intensément dans les yeux. Il aurait envie de lui dire ce qu'il ressent vraiment mais la vérité c'est qu'il ne le peu pas, il n'en a pas le droit. De son coté Naomi se sent perdu et préfère faire une croix sur une éventuelle aventure avec lui. Elle se replonge dans le Seigneur des Anneaux, Orphel continue de l'observer un petit moment, tout chez elle est gracieux, il n'y a rien de vulgaire, elle est harmonieuse et délicate. Il sort soudainement de sa torpeur et accueille des clients, laissant là ce moment suspendu.

Une heure plus tard, Naomi décide de rentrer à la cabane. Elle se sent à nouveau opresser dans la poitrine, avec une forte envie de reprendre la route. Elle marche sur le petit sentier qui mène au petit pont. L'odeur des feuilles et du bois est agréable. Le soleil darde ses rayons entre les arbres et illumine la rivière. Une lumière dans l'eau attire son regard. Elle s'approche intriguée.

Dans l'eau il y a un cristal de roche transparent brut et magnifique. Sa taille est conséquente il fait au moins la taille d'une main. L'eau court autour de lui. Naomi ne l'avait pas vue avant, comment est-ce possible de voir un tel cristal dans l'eau d'une rivière ?

 

Elle enlève ses chaussures d'été et soulève le bas de sa robe bleu marine pour aller dans l'eau et s'approcher du cristal. Elle est fascinée l et s'accroupit pour le toucher.

Le contact avec l'eau provoque un effet étrange, comme si elle risquait de s'évanouir où plutôt d'enter en transe.

C'est alors qu'elle entend le murmure d'une voix d'homme. Elle a du mal à entendre ce qu'elle dit :

" Cy..... .... Cy "

Le reste est incompréhensible.

Celui qu'elle porte au cou semble chauffer.

Elle regarde si un rayon de soleil de tombe pas dessus, car cela expliquerait cette sensation de chaleur.  Mais rien, le seul rayon est sur le cristal dans l'eau qui est incrusté dans la roche de la rivière et ne peut donc avoir été posé là intentionnellement.

 

Elle se relève lentement et regarde autour d'elle, le bas de sa robe flottant dans l'eau.

Les oiseaux chantent, tout est normal. Le murmure à cesser, mais le cristal est toujours là. Son regard est attiré par d'autres lumières dans l'eau et découvre d'autres cristaux là où l'eau n'est pas profonde. Ils paraissent formés un chemin, mais un chemin vers où ? Ce sont des cristaux également de tailles différentes. Naomi décide de rentrer à la cabane pour enfiler des vêtements plus propices à la randonnée et prendre un sac à dos avec de quoi manger et boire. Le lit de la rivière étant bas en cette saison d'été, elle peut aisément la suivre depuis la berge et voir où vont ces cristaux mystérieux.

C'est comme si elle perdait la notion du temps et du danger qui rôde dans cette forêt. Elle sent qu'il faut qu'elle suive ce chemin.

 

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