Revenu au château après avoir été alerté par Orphel et Cymbelline, Cyréis et Eden découvre le cadavre du garde qui n'est pas beau à voir.
Déchiqueté en partie, le pauvre Elfe a dû avoir la peur de sa vie avant de la perdre. On imagine aisément que le loup géant l'a lacéré de ses griffes pour ensuite lui arracher la moitié du corps avec sa puissante mâchoire.
Sans peur et sans un mot, Eden De Volkmar s'est emparé de son épée à la lame de cristal et se met à traquer la bête qui doit être encore aux alentours tant la mort du garde est fraiche.
Mais rien.
Pas l'ombre d'une piste ou peu avoir pu fuir la bête.
Le guerrier Daenaï décide d'attendre la nuit.
Avant cela, il décide d'aller se restaurer avec les autres.
Le diner est frugal, il fait encore chaud même si on est à la fin de l'été.
Alors qu'ils discutent de la bête et de la mort du pauvre garde, ils ne remarquent pas qu'une jeune elfe inconnue au château vient les servir en vin rouge.
Elle sert Eden en premier, puis Cyréis et s'en va. Cymbelline remarque qu'ils n'ont pas été servis avec Orphel, elle interpelle la servante, mais cette dernière ne répond pas.
- J'espère que nous allons mettre fin à tout cela.
- Je le souhaite aussi Prince, nous avons cherché partout avec la patrouille aujourd'hui mais rien. C'est comme si ces créatures apparaissaient, disparaissaient à leur guise. Répond Eden en portant à sa bouche la coupe et le vin.
À peine a-t-il bu une gorgée qu'il tombe sa coupe et se tient la gorge en s'étouffant.
Cyréis, Orphel et Cymbelline se lèvent et tente de porter assistance au guerrier Daenaï qui s'effondre inanimé sur le sol.
Orphel prend son pouls et se tourne vers Cyréis avec un air grave.
- Il est mort.
Cyréis en a le souffle coupé.
- Le vin !! le vin est empoisonné, s'écrit Cymbelline.
Elia, la servante, aperçoit l'Elfe inconnu s'enfuir par les cuisines.
- Aurielle... murmure-t-elle.
En effet, la mystérieuse inconnue, se débarrasse d'une perruque et des vêtements de services qu'elle porte sur elle.
Elia entend alors les pleurs de Cyréis et Cymbelline. Elle accourt dans le salon et voit Eden de Volkmar mort au sol.
- C'est Aurielle, je l'ai vue, s'écrit la servante en état de choc.
Cyréis est comme tétanisée.
Eden est au sol. Sans vie.
Cela est arrivé si vite, si brutalement.
Des gardes accourent en entendant les pleurs et les cris de désespoir de Cyréis.
Inconsolable, elle ne veut pas quitter le corps d'Eden qui est emporté dans sa chambre par deux gardes.
Orphel ne sait pas quoi faire. Il ne s'attendait pas à cela et commence à se demander si le meurtre du garde par la bête n'était pas une diversion.
Toute la nourriture et les boissons sont jetées par précautions. L'inquiétude s'installe au château des Hautefeuilles.
Cyréis ne quitte pas le corps d'Eden étendu sur son lit. Orphel et Cymbelline viennent la rejoindre.
- Je suis tellement désolé Cyréis. Dit Cymbelline en larme.
Elle se penche vers la Daenaï et l'enlace comme une mère qui console son enfant.
- Il y a une légende sur la famille De Volkmar que j'espère vrai. Dit Orphel en regardant le corps froid du guerrier.
Cyréis regarde la nuit qui est aussi noire que ses pensées à cet instant.
- Que dit-elle ? répond la princesse en sanglot.
"Au temps où les Daenaï sont arrivés sur la Terre jumelle, après le terrible cataclysme, Céleïa De Volkmar qui était une très belle et grande guerrière, vint en aide à un phœnix géant. La mythique créature bleue, couronné d'un cristal étincelant d'un bleu profond, était attaqué par un Dragon maléfique et venimeux. Céleïa s'élança sans peur défendre le phœnix et affronta le Dragon avec vaillance et courage. Elle fut blessée, mais saine et sauve, elle repoussa le Dragon sans porter attente à sa vie. Le Dragon se transforma alors en un magnifique Dragon divin et sage. Victime d'une malédiction, il s'en était pris au phœnix sans le vouloir.
Pour la remercier, le Phoenix récompensa Céleïa en lui donnant son pouvoir de résurrection. Il lui donna une longue vie sans qu'aucune mort ne puisse l'atteindre jusqu'à un âge très avancé, elle deviendrait vieille, mais plus lentement que les autres et sa descendance aurait pour toujours le même privilège. C'est pourquoi l'emblème des De Volkmar est un phœnix bleu. "
- Si la légende dit vrai, Eden devrait revenir à la vie à l'aube. Dit-Orphel.
- Je souhaite que cette légende soit vraie, prince Elfe.
Toute la nuit, Cyréis veilla sur le corps d'Eden. Ses larmes ne cessant de couler le long de son visage.
Elle l'aime, comme elle n'a jamais aimé avant, même Gabriel.
Alors qu'elle est dans ses pensées les plus sombres...la voix d'Eden se fait entendre.
- Ne pleure pas mon amour.
Eden a les yeux ouverts et il la regarde tendrement.
L'aube est là
– La légende est donc vraie !, s'écrit-elle, en joie.
- j'aurais dû te dire cela avant. C'est dans le sang des De Volkmar. Le phœnix sur mon torse n'est pas qu'un simple symbole de notre famille.
Eden lui sourit et la serre dans ses bras.
- Je t'aime Eden. Je ne veux pas te perdre.
- Rien ne peut m'atteindre mon amour, je t'aime et je ne veux pas te perdre non plus.
Tendrement, il approche ses lèvres des siennes et l'embrasse avec passion.
Leur désir monte progressivement alors que leurs mains parcourent le corps de l'un et l'autre.
Mais leur étreinte est interrompue par la venue du couple princier elfique qui entre dans la chambre.
- La légende est donc vraie ! s'écrie Cymbelline avec joie
Eden est un peu agacé par cette interruption, mais ne leur en veut point au vu des circonstances.
- Nous sommes heureux de te voir sain et sauf Eden de Volkmar.
- Très en forme même...dit Cymbelline, je crois que l'on a encore interrompu quelque chose...
- Nous avons du temps...beaucoup de temps, dit Cyréis en regardant amoureusement son guerrier dans les yeux.
- J'ai une faim de loup ! dit joyeusement Eden.
Ils partirent tous les quatre en voiture en dehors du village pour se restaurer dans un endroit où il n'y aurait pas de poison potentiel. Et discuter de l'attitude à adopter pour plus de prudence.
Pendant ce temps, l'inspecteur Danilov qui attend les résultats d'analyse ADN du four caché de Gabriel, reçoit un appel du laboratoire.
- Danilov j'écoute.
- Mr, nous avons trouvé plus de 150 ADN différent. Vous aurez les noms des victimes d'ici à un mois.
- Merci. Dit-il avant de raccrocher froidement.
Il est dans sa voiture en planque devant le manoir d'Astoria.
- tu étais un vrai salaud Gabriel Voncroft. Dit-il en s'allumant une cigarette.
Cela fait plusieurs jours qu'il vient en planque au manoir et il a constaté qu'il n'y a aucun mouvement dans ou autour avant la tombée de la nuit.
Il sent qu'il y a quelque chose d'étrange dans tout cela. Pourquoi des gens ne seraient actifs que la nuit ? sans doute pour être le moins visible possible. Il y a forcément une explication rationnelle, se dit-il.
Il en saurait peut-être plus ce soir. Il resterait en planque, une fête devrait avoir lieu même en l'absence évidente de la propriétaire des lieux.
Il sent que Gabriel ne pouvait pas agir seul et que dans ce manoir se trouvent certaines réponses... dangereuses.
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